Malgré la lourde tâche à laquelle nous devions être assidus,
la création du blogue est pour l’instant l’un des apprentissages dont je suis
le plus satisfaite concernant le cours PPA1114. Je suis heureuse d’être
dorénavant en mesure de créer un blogue et de constater que c’est très simple.
Avant même de suivre ce cours, je désirais créer un blogue ou un site web afin
de pouvoir communiquer avec mes élèves, mais je ne croyais pas avoir les
compétences nécessaires pour y arriver. Ainsi, lorsque je regarde le résultat
final, j’en suis très fière. Je pourrai réinvestir cet apprentissage, non
seulement dans ma pratique enseignante, mais également dans ma vie personnelle
que ce soit pour moi-même ou pour renseigner mes proches.
Outre l’aspect création du blogue, le fait d’écrire un
billet par semaine sur un sujet précis, m’a permis de forger mon idée quant à
l’utilisation des TIC en enseignement. Malgré que je trouve qu’un certain nombre
de mes billets ainsi que ceux de mes pairs étaient parfois redondants, compte
tenu des sujets trop similaires, j’ai constaté qu’au cours des semaines,
j’étais capable d’articuler davantage mon opinion quant à l’utilisation des TIC
en enseignement. Les lectures effectuées et les vidéos visionnées m’ont permis
d’appuyer mon opinion sur des arguments solides.
Bref, la création du blogue, les billets ainsi
que les commentaires ont été pour moi une expérience positive permettant d’en
connaître davantage sur les TIC en enseignement, mais également sur l’opinion
de mes pairs quant à leur utilisation et leurs expériences avec ceux-ci. Malgré
que j’aie apprécié lire sur le sujet, j’aurais toutefois préféré connaître davantage
les expériences personnelles et professionnelles de mes pairs. Donc, mettre
davantage en évidence le côté pratique.
Le dossier « Pédagogie + numérique = apprentissages
2.0 » par Rémi Thibert compile une multitude de résultats de recherche sur
l’impact réel des TIC en enseignement. Je me suis étonnée de constater que peu
de recherches valables sont en mesure de démontrer le réel apport des TIC sur
les apprentissages et les résultats des élèves. En effet, je trouvais que
depuis le début de la session, nous abordions simplement les aspects positifs
qu’amenaient les TIC en enseignement, mais jamais il n’est arrivé qu’une étude
confirme les bienfaits des TIC sans toutefois être contredite. Pourtant, le
dernier gouvernement au pouvoir a investi massivement dans les nouvelles
technologies, et ce, sans preuves de grands bénéfices sur l’apprentissage et
sur les résultats des élèves. Comme le démontre le rapport Eurydice de 2011, malgré
qu’il y ait un plus grand accès aux ordinateurs dans les foyers en Europe, cela
ne signifie pas qu’ils soient utilisés pour des travaux scolaires car il y a un
manque d’encadrement et de logiciels appropriés. C’est la même chose au Québec,
« les TIC sont partout… sauf dans les salles de classe! » (CEFRIO, 2011)Les outils technologiques sont peut-être présents en salle de classe de
manière physique, mais ils sont trop souvent peu utilisés. Par exemple, lors de
mon stage, mes élèves avaient tous accès à un ordinateur portable, mais ils
amassaient plutôt la poussière sur les tablettes. De plus, selon le rapport de
l’IPTS pour la commission européenne de 2006, les TIC sont utilisées pour
améliorer les pratiques existantes, mais leur utilisation n’a pas modifié la
manière d’enseigner. Nous sommes donc encore dans le paradigme de
l’apprentissage où l’enseignant transmet des savoirs à l’élève devant la
classe. En effet, la plupart du temps, on utilise le projecteur ou le TBI pour
présenter des PowerPoint, ce qui ne met aucunement l’élève au centre de ses
apprentissages. De plus, selon le rapport Becta, les enseignants qui ont les
compétences pour utiliser les TIC, demeurent réticents à les utiliser en
classe. Il ne faut pas non plus négliger l’insuffisance dans la formation des
enseignants concernant les TIC. Pourquoi continuer à investir autant dans des
technologies peu ou mal utilisées? Rien n’indique que les TIC offrent la
réponse à tous les maux de l’enseignement, malgré que l’on voudrait bien le
croire parfois.
Enfin, je trouve
pertinent que l’on exige plus de recherches sur le réel impact des TIC pour
savoir s’il est important d’investir autant pour leur rayonnement dans le
domaine de l’éducation. En effet, un bon nombre de recherches de la
méta-analyse concluent que la technologie a un impact modéré et même presque
inexistant. Cependant, elles demeurent critiquées, car ce ne sont pas toutes
les variables qui sont prises en compte. D’autre part, Thomas
Russel conclut dans son écrit No Significant Difference que les études
d’envergures sur les TIC n’arrivent pas à conclure de l’efficacité de TIC sur
l’apprentissage. Les résultats qui concluent qu’il n’y aurait pas d’impact sur
les apprentissages proviendraient du fait qu’il n’y a pas de changements
pédagogiques de la part des enseignants. En résumé, nous investissons de façon
massive sur des outils technologiques dont nous n’avons aucune preuve du réel
impact sur les apprentissages, et ce, sans offrir la formation aux enseignants
qui eux, s’en servent bien souvent de façon magistrale entrant, parfois sans le
vouloir, dans le paradigme traditionnel de l’enseignement.
Source:
Thibert Rémi (2012). « Pédagogie + Numérique = Apprentissages
2.0 ». Dossier d’actualité Veille et Analyses, n°79, novembre.
En ligne : http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/detailsDossier.php?parent=accu
eil&dossier=79&lang=fr
Présenter des ressources multimédias
ce qui augmente la compréhension des étudiants
Manipulation directe
Il permet de noter les observations
du groupe.
Il permet de faire la compilation
de ce qui a été vu en classe pour que ce soit accessible aux étudiants.
Il favorise la collaboration des
étudiants.
Il permet de revoir la démarche de
sauvegarde pour mieux comprendre le processus (explications en classe)
Les étudiants apprennent par essais-erreurs.
Les hypothèses, observations et
résultats sont compilés en ligne permettant à tous d’y accéder (mise en commun,
retour, argumentation)
Simulations ou explications enregistrées
permettant aux absents de rattraper leur retard.
Il permet selon certaines études
l’amélioration scolaire si l’enseignant s’assure de rendre sa pédagogie plus
interactive et fait participer les étudiants.
Il permet de présenter tout le
contenu qui se trouve sur un ordinateur.
Possible de travailler avec
n’importe quel logiciel de présentation.
Il permet de conserver les traces
écrites, les notes prises par l’enseignant ou l’étudiant.
Il est possible d’effacer
l’écriture d’un calque sans effacer le problème sous-jacent.
On peut ramener les modifications à
une version antérieure.
Facilité de déplacer des éléments,
de les regrouper, etc.
Possibilité de manipuler le tableau
avec une tablette électronique sans même se déplacer.
Limites
N’améliore pas nécessairement les résultats aux examens.
Il permet de présenter tout le contenu qui se trouve sur un
ordinateur donc il est comme un rétroprojecteur. (Cours magistral)
Configuration de la classe qui ne permet pas d’accéder
facilement au TBI ou qui obstrue la vision de l’étudiant sur le TBI.
Le tableau distingue la position du crayon, même hors
contact.
Beaucoup d’exercices de type traditionnel avec
l’utilisation du TBI.
Seuls quelques enseignants utilisent cet outil
Les enseignants s’en servent pour corriger des devoirs et
afficher leurs notes de cours ce qui revient à un cours magistral.
Créer un cours stimulant exige beaucoup de connaissances
informatiques.
Les enseignants débordés ne peuvent pas passer des heures à
créer des cours stimulants présentés sur un TBI.
Sur le terrain, des élèves ont témoigné et disent ne jamais
toucher au TBI dû a la complexité de son utilisation.
Des élèves le comparent à un simple rétroprojecteur.
Le TBI un « gadget » moins
interactif que les études le démontre
En essayant de dégager les
avantages et les limites du TBI en classe, je me suis attardée à la lecture du
texte de Raphaëlle Élément et Félix Tremblay, deux élèves du secondaire qui
font part de leur opinion quant à l’instauration massive des TBI en classe,
héritage laissé par Jean Charest. Enfin, nous sortons de nos livres, de nos
théories éducatives et nous prenons le temps de lire ce qu’en pense les
principaux concernés : les élèves. Ces jeunes biens articulés remettent en
question l’utilisation du TBI en classe, notamment en constatant que peu d’enseignants
utilisent cet outil. Lorsque ceux-ci le font, ils s’en servent simplement pour
corriger leurs devoirs et afficher les notes de cours, ce qui revient à
présenter un cours magistral. Cette mauvaise utilisation, qui est en partie due
au manque de connaissances informatiques, ne se règlera pas de sitôt, car
former tous ces enseignants est quasi impossible à court ou moyen terme. En
outre, les élèves déplorent le fait qu’ils ne touchent jamais au TBI en raison
de sa complexité d’utilisation. Les deux
élèves terminent leur témoignage en disant qu’il serait préférable d’investir
autrement. Je partage en partie cette
opinion, car certaines études démontrent que l’utilisation du TBI n’augmente
pas la réussite scolaire. Bien que ces résultats peuvent être contredits, il
n’en demeure pas moins que les avantages ne font pas le poids au niveau de la
réussite des élèves pour que l’on investisse autant dans cet outil. La création
des situations d’apprentissages stimulantes peut faire le même travail ou même
un meilleur travail que le TBI si l’enseignant se sent plus à l’aise avec
d’autres outils. Bref, une bonne pédagogie ne réside pas dans l’utilisation du
TBI, mais dans la manière dont l’enseignant transmet sa matière. Il ne faut pas
confondre contenu et contenant. On parle constamment d’interactions en ce domaine,
mais l’interaction humaine ne serait-elle pas celle que l’on devrait
privilégier dans un monde où les enfants sont constamment confrontés aux technologies?
Le rôle de l’école est d’abord pédagogique et non technologique. La réussite ne
réside pas essentiellement dans des gadgets, qui, au mieux, demeurent des
moyens et non une fin en soi.
Je vous recommande cette petite
vidéo de 10 minutes qui démontre une bonne utilisation du TBI :